Nouvelle bombe d’asphalte, ça sent le soufre dès l’ouverture des pages
J’ai sauté la préface, trop peur d’en savoir trop sur le livre, je la lirai demain
On parle d’écriture à la serpe, ici c’est le scalpel qui est utilisé, aucun mot de trop dans ce sombre récit
Bienvenue dans pas longtemps, les animaux sont clonés, les multinationales, ont le pouvoir de vie sur chaque employé, le soleil n’apparait plus, les hélicoptères surveillent les villes, des no mans lands s’étendent en périphérie. La vie est sombre 2 castes sont présentes les travailleurs, les chômeurs.
On ne compte pas les indiens, ils ont jamais compté de toutes manières
L’angoisse est de mise sur chaque ligne, la pauvreté de l’esprit aussi de cette société,
Je suis l’employé je suis comptable, je travaille tous les jours de semaine, les week end ont été supprimé, j’ai une famille, je pense, je rêve, chaque jour j’essaie de me voir en héros, de ne pas penser au chômage, je vis dans une paranoïa constante avec mes collègues, ne laissant filtrer sur ma vie, aucune chose. Quand je rentre le soir je prends le métro je fais attention aux attentats au balles perdus, aux gouvernements et ses flics et pourtant je zone, je veux voir le moins possible ma famille
On est de partout dans ce monde, pas d’espace désigné, même notre personnage est l’employé. Un mot sans désignation patronymique. Le meilleur moyen pour s’identifier à lui, et cela marche soit par mimétisme social, par empathie, soit parce que l’auteur manie superbement ces mots.
Un récit qui ne laissera pas indifférent, si c’est un constat alarmant du présent et de notre futur, c’est aussi l’histoire d’un homme qui cherchait à sortir de sa routine confortable, un homme courageux, car peu d’entre nous le font, assommé, anesthésié par ses carcans posé de force et ceux qu’on s’auto mets.
le livre
Dans une ville grise et jamais nommée, baignée par les pluies acides, vit une armée de travailleurs en col blanc, hommes et femmes, qui sortent tous les matins des bouches du métro pour regagner servilement leur bureau. Parmi eux, un employé, l’employé, est prêt comme les autres à toutes les humiliations pour conserver son travail… jusqu’au jour où il tombe amoureux et commence à rêver de devenir un autre.
Avec une préface inédite de Rodrigo Fresán.
l’auteur
Guillermo Saccomanno est né à Buenos Aires. Il a d’abord travaillé dans la publicité avant de devenir auteur de bandes dessinées. Il arrive plus tard à la littérature, avec des oeuvres comme 77. L’Employé a remporté en 2010 le prix Biblioteca Breve, organisé par la prestigieuse maison d’édition Seix Barral et décerné par un jury d’écrivains.
